Login

L’Ucac « Investir aux côtés des agriculteurs »

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«A l’Ucac, nous avons décidé en 2018 d’accompagner nos adhérents qui s’intéressaient à la méthanisation. Nous avons proposé aux agriculteurs non seulement de les épauler dans l’étude du dossier sur le plan technique et administratif, mais aussi d’investir à leurs côtés. Les plus de cinquante adhérents intéressés se sont répartis dans quatre sociétés sous forme de SAS, société par actions simplifiée, qui couvrent l’ensemble du territoire de la coopérative. L’Ucac est présente financièrement au capital de chacune d’entre elles à la même hauteur qu’un agriculteur. La répartition du capital entre associés est propre à chaque groupe, tout comme la gouvernance.

En parallèle, la coopérative a créé une filiale prestataire de services AC’Energy Green qui apporte son appui sur le plan technique, commercial et administratif aux quatre sociétés. Il était important juridiquement de séparer l’activité méthanisation des activités céréales au sein de la coopérative, pour que cette diversification ne coûte pas aux agriculteurs qui ne sont pas concernés.

Les méthaniseurs vont produire du biogaz qui, une fois épuré, sera injecté dans les réseaux de gaz locaux, valorisant ainsi les circuits courts. Afin d’assurer les différentes étapes de la production, nous avons noué des partenariats, par exemple avec Naskeo pour le process ou Bio-Dynamics pour les cuves. Nous avons passé un contrat avec Save pour la vente du gaz. Les unités vont disposer d’une capacité de production de 250, 300, 400 et 450 Nm3/heure de gaz, sachant que la consommation d’une ville comme Clermont, l’été, est de 300 Nm3/h. Elles vont fonctionner avec 70 à 100 tonnes/jour d’intrants. Il s’agira à moins de 50 % de Cive, cultures intermédiaires à vocation énergétique, produites par les agriculteurs qui ont investi, et à plus de 50 % de déchets issus de collectivités, d’industries agroalimentaires locales, ou des exploitations agricoles, notamment sous forme de fumier. Nous souhaitons ainsi participer aux solutions pour notre territoire, concernant la question des déchets, tout en apportant localement de l’énergie renouvelable. Le premier permis de construire a été déposé à Sacy-le-Grand dans l’Oise, les autres vont suivre. L’objectif est de démarrer la production de biogaz en 2022. Les projets portent chacun, selon leur taille, sur un budget de 7 à 11 millions d’euros. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement